jeudi 22 octobre 2009

Fin de l'effet du Prince!

Fin de la polémique sur la candidature de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad, établissement public de La Défense.

Jean Sarkozy renonce à la présidence de l'EPAD. Le fils cadet du chef de l'Etat estime que le fait d'être candidat à une élection n'est pas une erreur.
Au lieu de poursuivre dans sa voie, Jean Sarkozy a décidé de retirer sa candidature ce jeudi 22/octobre.
Il l'a fait savoir au journal de France 2. Par la même occasion, il a dénoncé la "campagne de manipulation et de désinformation" qui l'avait finalement amené à faire le "choix de la raison".

Sûr d'avoir le contrôle de sa voiture. Très à l'aise et confiant en ses capacités de jeune talent, Jean Sarkozy n'a pas résisté au déferlement de la presse et des curieux qui ont voulu savoir ce qui lui valait ce traitement exceptionnel dans la république Française. Je dis bien, République.
La voie de la raison a poussé Jean Sarkozy à faire un freinage brusque alors que son véhicule ambitieux semblait tenir la route.

Certainement que la polémique va baisser d'un cran. Et pourquoi ce retrait?
Ce serait pour faire taire les voix qui s'étaient élevées contre cette candidature très controversée, dans un Etat qui est loin de s'apparenter à une monarchie. Et les Français ne sont pas prêts à supporter ce que vivent certaines populations en Afrique.

Du moins, la tempête soulevée par cette candidature du jeune talentieux va s'affaiblir.
Si à certains égards ses détracteurs ont pu jouer sur la désinformation ou mieux la sur-information, le feuilleton Jean Sarkozy a permis à l'opposition et aux collègues de promo de se poser des questions sur les mérites de la jeunesse dans l'accomplissement de certaines responsabilités.

Le nom qu'il porte aurait aussi contribué à amplifier la polémique. De fois, porter le nom de la famille présidentielle peut faire pousser des ailes. Mais cela peut aussi être fragilisant. Même lorsqu'on dispose des compétences requises, les mauvaises langues ne verront que l'ombre du nom qu'on porte.

Et si Jean Sarkozy n'était pas un Sarkozy, sa candidature aurait-elle était possible, malgré le fait que ce membre de l'UMP n'a pas les diplômes à brandir pour postuler à ce poste?
Et s'il a les compétences requises? Difficile de le savoir.
Ses collègues de promo sont montés au créneau. Ils pourront aussi tenter leur chance et espérer des beaux jours avant d'obtenir une licence ou une maîtrise en droit.

Malgré son jeune âge, Jean Sarkozy aura au moins marqué l'actualité pendant près de trois semaines avant de se retirer.
Il a le mérite d'avoir osé et d'avoir voulu bousculer les mentalités. Dommage! Le forcing n'a pas marché.
Les soutiens au jeune candidat n'ont pas manqué. Que deviendront tout ceux qui l'avaient soutenu à coup d'arguments factuels et historiques? "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre d'années", a-t-on entendu.
Hélas, ce ne sera pas le cas pour cette occasion.
A la prochaine, peut-être.

samedi 11 avril 2009

Course au pouvoir!

La course au pouvoir me fait penser à une chanson d'un artiste congolais, Luambo Franco.
Une réalité qui date depuis la nuit de temps. Aujourd'hui encore, le parlement de la République Démocratique du Congo passe des moments troubles. Le renouvellement du bureau attise les rivalités et les appétits. D'une part, l'AMP et de l'autre l'UN.
La roue tourne, à la tête de l'Assemblée Nationale l'histoire se répète dans cette structure censée symboliser la stabilité des institutions issue des élections démocratiques. On pourrait même se demander le sens que revêt ce mot démocratie.

En son temps, Olivier Kamitatu avait été contraint à abandonner son fauteuil. Son malheur? Avoir été accusé d'accointances avec le camp adverse de l'époque. Comme si en politique, il était impossible d'apprécier les bonnes idées qui viendraient du camp opposé. Le mouvement pour le départ de Olivier Kamitatu est parti de l'opposition, de sa famille politique.
Il sera remplacé par Thomas Luhaka.

L'heure de Vital Kamehere est arrivé de laisser son fauteuil. Est-ce encore une fois la logique des composantes qui gouverne. Comme une tradition, la logique doit être respectée.
Où allons nous? Où va ce pays, après le pas des élections que l'on brandi comme preuve d'une avancée démocratique? Et à quoi aurait servi les élections?
La terre tourne et la course au pouvoir se poursuit.
Au nom de la logique des composantes, la démocratie est sacrifiée sur l'autel des grégaires politiques au grand bonheur de ceux qui tirent les ficelles.

L'élection du nouveau bureau pointe à l'horizon. A partir de ce samedi 11 avril 2009, des dizaines de prétendants au remplacement des membres du Bureau de l’Assemblée nationale, alors présidé par Vital Kamerhe, vont se manifester. La cérémonie de dépôt des candidatures durera trois jours. Juridiquement, tous les députés ont le droit de concourir. Mais, seuls les plus hardis exprimeront leurs ambitions, affirme le journal le Potentiel. Il y a fort à parier que l'opposition ne va pas se ruer vers le siège présidentiel de l'Assemblée. Est-ce au nom du pouvoir ou du bien être de la population que ces changements sont effectués?

Sans revenir sur les circonstances de la démission de l'actuel bureau de l'Assemblée Nationale, on peut se demander, qui prendra cette fois le destin de la nation et du peuple congolais?

Qui, de la Majorité ou de l’Opposition, se sent le vent en poupe pour s’assurer du soutien des collègues au scrutin ? Encore une fois, la logique des composantes et entités continue de régner. Et le dindon de la farce observe. Un jour, il prendra conscience de ses capacités pour se lever contre la course effrénée au pouvoir.

jeudi 9 avril 2009

Plébiscite populaire ou présidentiel ?

Les pays africains se mettent au diapason du choix de leurs dirigeants. Les chefs d’Etat pour la plupart ne sont pas imposés. Ils sont choisis. De quelle manière ? Il y a les élections. Mais de quelles élections ? Elections à l’africaine.

Ce jeudi les algériens étaient appelés aux urnes pour élire leur futur président. Selon nombre d’observateurs, ces élections sont gagnées d’avance. Avant le coup d’envoi, le président sortant, candidat à sa propre succession serait en tête. L’éditorial du journal algérien El Watan parle d’absolutisme. "L’Algérie entre donc dans une ère d’absolutisme sans précédent au moment même où une crise profonde affecte la société dans son vécu quotidien et paralyse l’Etat et ses institutions incapables de négocier efficacement le virage de la modernité", précise le journal. " Jamais dans la jeune histoire du pays, le système politique n’a autant porté à bout de bras le dirigeant suprême chargé de l’incarner. Pour la troisième fois, il va lui ouvrir les portes de la présidence de la République en le préservant…" affirme l’éditorial de Ali Bahmane.

Est-ce un choix ou pas ? Est-ce une élection ou pas ?
Les avis sont différents. Le vote est un choix d’un peuple libre qui s’exprime dans les urnes. A l’heure où je couche ces lignes, le site indique que plus de 62 % des électeurs ont voté. Des taux de participation selon les désirs de Bouteflika. Tard la nuit, sur France 2, ce taux est estimé à plus de 70%. Les Algériens sont allés aux urnes à la grande déception des partisans du boycotte. Les opposants appelaient la population à ne pas se rendre aux urnes.

Le peuple ! Encore ce peuple qu’on appelle d’un côté au boycotte, de l’autre à aller aux urnes. Que faire ? Le peuple est souverain et sait ce qu’il va faire. Pour un pain au présent, certains sacrifient leur lendemain.
C’est ce même peuple qui croupi dans la pauvreté alors que les hommes politiques baignent dans l’abondance au grand mépris de la précarité populaire. Pour parler de l’Algérie, ces derniers jours, la période de campagne n’avait pas drainé un grand monde. Le prix d’un kilo de pomme de terre n’a pas arrêté de prendre l’ascenseur. Dieu seul sait à quel niveau cela va s’arrêter.
Le peuple est victime de son choix. A-t-il un autre choix ? Est-il conduit de force aux urnes ?

La situation est la même dans beaucoup d’Etats Africains. Les chefs sont élus d’avance indépendamment du choix exprimé par les urnes.
Mais c’est absurde de parler de la sorte. Cela insinue t-il un trucage ? Pas vraiment, c’est comme un miracle pour ceux qui sont chrétiens. Ils savent que Jésus avait multiplié cinq pains et deux poissons. Bravo, nos chefs d’Etat auraient certainement ce pouvoir. Parce que d’après les commissions qui organisent les élections, tout se passe dans la transparence avec des incidents mineurs.

Election de raison ou de cœur ? Les Africains sont les mieux placés pour répondre à cette question. Mais, une idée me passe par la tête. On pourrait dire que ce sont des élections à l’africaine comme le feu Maréchal du Zaïre Mobutu parlait de démocratie à l’africaine et pas à l’occidentale.
Longue vie au président !!! Bonne vie au peuple !!!

Viols et meurtres à gogo

Ils s’enivrent de sang, ils sont devenus maniaques de violences sexuelles. Les hommes en arme poursuivent leur chemin à l’Est de la République Démocratique du Congo. Depuis fin janvier dernier, le rapport de l’ONG internationale Human Rights Watch publié ce jeudi 9 avril 2009 dénonce le meurtre de 180 civils et le viol de 90 femmes commis par l’armée congolaise et les rebelles Hutus rwandais.

On dirait une belle moisson. Un peu de calcul, en moyenne par mois le nombre de personnes tuées est de 60 et celle des femmes violées avoisine les 30. Selon le communiqué, les rebelles Hutus rwandais ont délibérément pris pour cible des civils, les utilisant comme boucliers humains, et accusant certains d’entre eux de les avoir trahis lors de l’opération conjointe menée récemment contre les FDLR par les armées de la RDC et du Rwanda.

Au lieu de s’en prendre à ceux qui les avaient traqué, ces hommes forts en fuite pendant un temps s’en prennent aux faibles, la population. Une population doublement victime. Pendant les opérations conjointes, la population était en difficulté, après, elle paie le prix des décisions prises sans sa consultation préalable.

Selon l’ONG internationale HRW, les FDLR ont attaqué et incendié ces dernières semaines des dizaines de villages dans les territoires de Masisi et Lubero dans la province du Nord-Kivu et de Kalehe dans le Sud-Kivu. Peut-être que pour ces combattants, la terre avait besoin d’être brulée avant la reprise de l’agriculture.
Par ailleurs, des soldats congolais ont violé au mois de mars au moins 21 femmes et filles au Sud de Masisi et au Nord de Kalehe, poursuit le communiqué.

Plusieurs victimes ont subi des viols collectifs d’une grande brutalité. Dans le viol la douceur n'existe pas. Au fait, comment sont-ils parvenus au viol ?
Certainement qu’ils étaient à la recherche d’insurgés. Alors ils se sont trompés de destination. De fois, c'est comme un passe-temps. En plus d’être une arme de guerre et d’humiliation, le viol serait en mutation pour devenir un sport collectivement pratiqué par les hommes en arme? Humiliant! Viol collectif ? Je m’imagine ces femmes et ces filles indistinctement passées à l’abattoir. Elles resteront marquées à jamais dans leur profonde intimité.

Le sang de ces congolais qui coule a-t-il un prix? A-t-il une valeur ? Peut-être.
Pendant que certains congolais sont tués sur leurs terres, ceux qui ont une parcelle d'autorité se complaisent dans les paroles et des discussions sans fin au sein de s institutions. Si les discours pouvaient être remplacés par les actions, la population verrait sa peine allégée.
Et au parlement, que font les élus du peuple ? Certains se partagent des postes, d’autres assurent leurs arrières et pensent à l'après Assemblée Nationale. Après avoir chanté pour leur élection, alors dansons maintenant pour être heureux.
Heureux le peuple qui boit et danse.

mardi 7 avril 2009

Un anniversaire pas comme d'autres

Aujourd'hui, le peuple rwandais se souvient du génocide. En 1994 se déclenchait une tuerie d'épuration. 800 000 Tutsis et Hutus modérés trouveront la mort en trois mois selon l'ONU. Ce mardi 7 avril 2009, quinze ans après, le Chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, présidera sur la colline de Nyanza, dans la capitale, les cérémonies de commémoration annuelle.


Les rescapés et les victimes qui dorment dans le silence dans leurs tombes attendent. Certains sont effarés de la vitesse avec laquelle la justice se rend sur cette terre des humains. Ceux qui le peuvent attendent que justice soit faite. Ceux qui en ont marre ont décidé de passer l'éponge dessus. Mais à quel prix?

Les présumés responsables des tueries vivent calmement soit avec des noms d'emprunts, soit en exil politique. Et que fait la justice? Qu'attend le tribunal pénal international? Qu'entreprend le Tribunal pénal international pour le Rwanda? Il est que ce tribunal a condamné certaines personnes d'avoir eu un rôle actif dans ce génocide.

Dans les proportions, beaucoup reste à faire.


Le Rwanda pense à un génocide passé alors que le Congo voisin vit des moments troubles de son histoire. Un génocide silencieux s'y produit en douceur. Ils ne meurent pas tous dans un temps assez court. Mais, dans la durée, le compte sera difficile à réaliser. La guerre que vit la RDC risque de battre le record. Mais lequel? Un record de personnes tuées.


Qu'attendent les congolais pour faire entendre leur peine? Que font les politiques pour que les vies des victimes de l'injustice sur ces terres congolaises ne s'envolent pas en fumée?

Il aurait fallu que les victimes de la guerre en RDC meurent dans un laps de temps pour que la communauté internationale en tienne compte? Faut-il se servir de ses morts comme fond de commence pour légitimer ses difficultés?

Les morts congolais pour l'instant sont dans l'oublie. Un jour, peut -être, la mémoire de ces milliers de morts sera réhabilitée.

mardi 10 février 2009

Un aniversaire de la sape

Depuis le 10 février 1994 jusqu'au 10 février 2009, c'est 15 ans qui se sont écoulés depuis la disparition de Mumbele Adrien, mieux connu sous le surnom de « Stervos Ngatshe Niarkos.
Ce prêtre du vestimentaire, qu'il érigeât en religion, a laissé derrière une idéologie ancré à la valeur de l'homme par celle de sa parure.

Une belle approche pour certains kinois qui s'y sont plongés mains et pieds liés. Etre propre est une chose, et élégant d'ailleurs. Cela donne une certaines prestances, de l'attrait et l'allure. Comme on veut.

Mais, attacher sa valeur au vestimentaire en est une autre. Je crois que la jeunesse congolaise, une bonne part s'est laissée prendre dans cet engrenage. Et sous d'autres cieux, l'image du congolaise, si elle n'est pas liée à la musique est du moins à son goût pour les habits. D'autres se ruinent pour paraître propre, beau et propre.

A ce prêtre de la Sape dont Kinshasa célèbre le 15e anniversaire de la disparition, reste collé l'image du mythe de l'Europe. Il n'est pas incommode d'avoir des rêves et des projets pour l'avenir.
S'il faut être chic, où trouver les vêtements? Dans les magasins et grandes surfaces, certainement. Et où trouver l'argent? Il faut d'une part travailler pour se procurer ce qui peut assouvir nos désirs. Le goût de l'effort dans ce qu'à été l'idéologie de la sape,peut de ces jeunes attirer par l'Europe et porté vers la sape n'en connaissent pas le prix.

La sape c'est bien. Mais travailler pour investir au lieu de dilapider son argent c'est mieux. Ceci n'est pas une morale pour ma part.

Cent jours comme un

Ce mardi 10 février 2009, le gouvernement congolais du premier ministre Adolphe Muzito totalise 100 jours.

Vite! les partis politiques, les forces vives et la population font la messe du bilan. Que retenir de ce gouvernement? Les concepts sont flous d'une personne à l'autre. Autant qu'on se trouve du côté de la population, de la majorité au pouvoir ou de l'opposition, on jongle avec les vocabulaires.
Est-ce une évaluation, un bilan, un point à mi-parcours ou autre chose?

Une chose est sûre, les regards se tournent vers le gouvernement d'un pays aux dimensions continentales pour évaluer son action.
Tâche pas aisée à accomplir. L'étendue du travail étant énorme ou gigantesque. Ca dépend.

Voyons, un gouvernement qui arrive dans un pays où les infrastructures sont quasi inexistantes, les routes dans "un état de délabrement très avancé", l'éducation pratiquement au point mort, la fonction publique, un cadavre dont le corps en décomposition, ne veut pas rendre l'âme, sans parler du pouvoir d'achat avec la dévaluation monétaire hyperflagrante. Par quel bout prendre ce qui ressemble à un monstre à plusieurs visages et qui souffre de plusieurs maux?

Vrai casse-tête, mieux, "brise-espoir". Après 100 jours, quelle action pourrait émerger de cet océan de problèmes à résoudre? Un vrai pari ou un défi?

Une image prisée par les chrétiens de mon pays me revient. On dit souvent," mille ans devant les hommes, c'est comme un jour devant Dieu". La métaphore pourrait s'appliquer sans peine.
"Cent jours à la tête d'un gouvernement congolais, c'est comme un jour." On a du moins l'impression de faire du sur place. Oui du sur place. Les roues patinent dans le bourbier congolais. Est-ce pour autant qu'on doit croiser les bras?
Un voyage de mille kilomètres commence par un pas, dit-on.

Une certaine opinion apprécie les efforts de ce gouvernement sur le plan sécuritaire. L'arrestation de Laurent Nkunda qui donne une lueur d'espoir à la population de l'EST n'est pas infime. Qui veut crier au triomphalisme peut y aller. Mais, il y a encore du travail. Et le gouvernement au lieu d'avoir du pain sur la planche, il a une pierre. Il joue dans une partie de foot avec un arbitre aveugle, une balle en fer, et les supporters muets.

lundi 9 février 2009

Comme des agneaux à l'abattoir

Cette information a fait la Une des journaux sur Radio Okapi, la radio Onusienne en République démocratique du Congo. "Ce dimanche matin, le camp de Kasiki est désert. Les 74 ex-combattants FDLR et leurs 94 dépendants sont introuvables. Ils ont laissé derrière eux, les animaux de la basse-cour, des vêtements, des couvertures, des matelas, des vivres et même des ustensiles de cuisine."
C'est le dimanche 8 février que ceux-ci étaient censé être rapatriés dans leur pays d'origine. Pays qu'ils ont fui de bon coeur. Et de leur gré, ils veulent y retourner pour reprendre une nouvelle vie avec des nouvelles perspectives.

Mais, pourquoi ces personnes ont disparu comme par miracle ou par enchantement. Un vent violent serait passé par le camp et l'aurait vidé de ses occupants. Ces ex-combattants se seraient retranchés dans les forêts avoisinantes pour chercher de quoi se nourrir à leur retour? Besoin de provision oblige.

Ou bien ils seraient en fuite tout simplement. Et si cette hypothèse est plausible, quelle peut en être la cause?
Les ex-combattants seraient-ils entrain d'imaginer le traitement qui leur est réservé au retour sur la terre de leurs ancêtres? Ils appréhendent certainement autre chose pour détaler ainsi, alors que la diplomatie fait des pas de géant. Se considèrent-ils comme des agneaux qu'on conduit à l'abattoir?
Difficile à dire. Dans leurs cachettes, ils gardent le mythe de leur disparition. Gardons espoir sur leur réapparition un de ces quatre matins.

Avec un peu ou beaucoup de chance, ils viendront se rendre de leur plein gré. Cela s'apparente à un leurre. Buzz!!!!

BBC nous a quitté

Tôt ce matin du 8 février, je reçois un coup de fil. Une mauvaise nouvelle. J'ai les yeux mi-clos, la voix enrouée, j'accroche le combiné à l'oreille, "Joachim Kalumendo est mort" m'apprend t-on par une amie qui est venue passer son week-end à Lille. Je sursaute, les yeux sont grand ouvert comme si je suis entrain de faire un cauchemard. Je n'en crois pas mes oreilles. J'ai du mal à reposer la question.
Je passe de l'état de conscience à celui d'un rêveur, comme pris dans les vaps.
Une fatigue que j'ai du mal à expliquer m'envahit.
Les images de ce journaliste de Radio Okapi du desk Swahili me reviennent en boucle. Son humour, son ventre qu'il pointait de fois en avant pour taquiner les femmes enceintes ne me quittent pas. Je le revois encore fumant une cigarette après la préparation d'un journal acharné qu'il devait suivre et tenir même en l'absence de certaines traductions des provinces.

Je réalise que par moment pour le taquiner, je n'arrêtais pas de lui dire : "ton journal, même si on ne comprend pas la langue on a envie de le suivre. On peut même le manger seul avec le fufu." Il éclatait de rire, avant de tourner en dérision les mots comme "pigistes". Pour combler le tout, certains l'appelaient BBC, faisant allusion aux journaux de la BBC en Swahili.

Meilleur parmi les fuitistes, il s'en va. Et pour ce qui est des circonstances de sa mort, j'apprends que c'est suite à un accident de circulation. Dommage que la route continue à faire des victimes.
C'est vraiment une perte pour cette radio qui regrettera de perdre cet homme qui a pu mettre un bémol sur une discussion par mail interposé sur des concepts comme Nduye, pour parler d'épidémie.

vendredi 6 février 2009

En toute légalité

La présence des troupes Rwandaises encore marquée sur le sol Congolais. A la différence cette fois, elles ont une mission officielle. Au fait, une mission qui s'apparente à un aveu de faiblesse ou d'incompétence, aider l'armée congolaise à traquer les rebelles Rwandais qui se cachent au Congo.

Peut-on dire que l'armée nationale congolaise a été incapable de traquer les combattants FDLR et autres forces négatives qui se cachent ou qui s'abritent sur ce sol? Par forces négatives, doit-on penser qu'il existe des forces positives? A ceux qui énoncent les concepts de savoir ce qui se cache derrière ces mots. De fois, ils sont vide de sens. C'est aussi pour justifier et masquer certaines actions subversives.

Revenons à l'armée congolaise. Comment une armée étrangère, dont les populations gardent des souvenirs de rafles, tueries et exactions peut-elle revenir la tête haute pour vivre au côté de celles-ci. Pour ne pas parler de l'incapacité ou de faiblesse, pensons à ce que la population peut ressentir en son fort intérieur.
Pourra-t-elle exprimer son exaspération un jour? Face au retour de la force positive étrangère légale, la population pourra se faire entendre en cas de dérapages?
Il est tôt d'en savoir quelque chose. Sera t-elle peut-être soumise à la docilité.

Au niveau de la diplomatie, n'y aurait-il pas d'autres enjeux qu'une simple traque, poursuite des combattants étrangers sur le sol congolais? Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avec des guerres, tueries et son lots de souffrances infligées au population pour envisager pareille solution?
Certaines langues diraient que c'est encore une fois au peuple de payer le tribut des hommes du pouvoir. Si cette décision est diplomatique, assistons-nous à une diplomatie qui tient compte des intérêts des populations sur son territoire?
C'est possible. Mais les événements antérieurs sont éloquents sur la suite des événements.
N'aurait-il pas fallu au préalable faire comprendre cette démarche d'impuissance des forces militaires nationales aux populations avant de passer à l'acte?

"C'est décidé un point, c'est tout terminé". Cela fait penser à un personnage du film "Mobutu le roi du Zaïre". Voilà le politique a décidé, la diplomatie aussi. Et la population assiste impuissante, sans voix à ce qui est décidé pour ou contre sa volonté.

Si une armée nationale n'a pas pu être capable de défendre l'intégrité de son territoire en demandant secours à une armée qui a tenté d'occuper une partie de ses terres, à quel saint le peuple peut se vouer?
Il serait commode de dire, "à quel diable se vouer?" et se demander de quel côté se trouve les pouvoirs, ou mieux certains acteurs de la scène politique.

jeudi 5 février 2009

A qui le prochain tour?

Après avoir régné en maître absolu dans la zone sous son contrôle dans le Nord Kivu, le roi de la région, je ne sais pas si on peut parler du "Prince de Zamounda", l'homme est tombé.
Le général déchu Laurent Nkunda serait-il encore déchu? Aurait-il failli à sa mission de protéger les minorités tutsi congolaises? Mais que s'est-il passé?

A mettre son nez dans cette nébuleuse, on en comprend pas grand chose. Mettons-nous dans la logique simple. Un chef qui lutte pour les intérêts de sa communauté, est-il mauvais? Je ne le pense pas. Il est plutôt quelqu'un de bien. Il bénéficierait du soutien de sa base, si je ne m'abuse. Il est aussi possible que le peuple perde la raison pour se retourner contre son chef et le désavouer. C'est trop simpliste pourtant, jusqu'à le mettre hors de la scène politique? Il y a dire. Supposons que cela soit possible. Mais avec quelle force? Laurent Nkuda a mené la vie dure aux forces loyalistes sur différents fronts de combat. Comment, une population se serait permise de le maîtriser? Conte de fée.

Si cela n'est pas possible, qui l'a arrêté? Pourquoi l'avoir arrêté? Est-ce la fin d'un règne? Comment a-t-il pu être mis hors d'état de nuire? pour parler comme le politique. Il serait compréhensible de voir dans cette arrestation la force d'une main invisible qui probablement aurait amené son poulin au trône. Un jour, on est conduit au pouvoir. Attention, s'il n'y a rien pour rien, il faudra un jour rendre des comptes.

Les forces agissantes sur terrain peuvent aussi être révélatrices des intérêts en jeu, et probablement de savoir qui se range derrière qui. Au bout du compte savoir qui commande qui.
Dans le rapport de force, comme dans le monde des humains, un jour on est fort, un autre la vaillance et la vigueur nous quittent. Et l'heure de rendre les comptes? Par moment la facture est salée. Que faire? Comment s'y prendre lorsqu'on a l'impression d'être conduit aux commandes?
La morale semble difficile à édicter. Du moins, chacun tire les leçons de son côté.
A voir de loin, l'histoire se répète. Qui ont été conduit au pouvoir, un jour ils ont été relâchés par leurs protecteurs. Comme le sage du dessin animé Le Roi Lion dit à son fils, "un jour viendra où le soleil éteindra sur moi sa lumière pour faire de toi le prochain roi. En tant que Roi tu dois savoir respecter de la fourmi qui rampe à l'antilope qui bondit.
A qui le prochain tour? L'avenir nous le dira.