lundi 22 novembre 2010

Invité pour crime de guerre et crime contre l'humanité

Après plusieurs reports, enfin débute ce lundi 22 novembre à la Cour Pénale Internationale le procès de Jean-Pierre Bemba Gomba, l'un des anciens vice-président de la RD Congo. Selon le procureur de cette cour, le Président du Mouvement de libération du congo est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Crimes commis par ses militaires en Centre Afrique en 2002 et 2003.
A la tête d'une rébellion opposée au pouvoir de Laurent Désiré Kabila, Jean-Pierre Bemba avait envoyé quelques mille cinq-cents hommes pour soutenir le Président Ange Félix Patasse qui faisait face à une rébellion conduite par François Bozizé.
D'après le procureur, les hommes du Président du MLC avaient commis pillages, viols et meurtres. Il précise que Jean-Pierre Bemba est poursuivi parce qu'il n'avait pas contrôlé ses hommes, auteurs de ce qu'il qualifie de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. C'est une première pour cette institution de justice internationale qui a souvent jugé les auteurs des crimes qui les ont commis. Alors que pour Bemba, ses hommes sont allés commettre ces crimes dans un pays étranger et pas sous son commandement direct.
Face à ces accusations, l'ancien vice-président qui est apparu serein au procès a plaidé non coupable.
Mais, ce cas d'exception devrait donner la sueur froide aux autres chefs de guerre qui passent encore des jours paisibles. Non seulement qu'ils pourront être poursuivis des crimes qu'ils auraient eux-mêmes commis, ils pourront aussi être poursuivis des crimes commis par leurs troupes.
Ceux qui de loin ou de près ont contribué à verser le sang en RDC ont désormais du souci à se faire. Etre invité sous l'autorité d'un autre est passible de poursuite. L'issue de ce procès permettra à ceux qui doute de l'impartialité de la CPI de forger une meilleure opinion des pratiques de cette institution de justice internationale.
Les partis du Président du MLC, espèrent quant à eux, voir leur leader blanchit et reprendre ses activités politiques à quelques mois de l'organisation de la seconde présidentielle congolaise.

mercredi 10 novembre 2010

Les beaux jours des hommes et des dieux

Depuis la sortie du film Des Hommes et des dieux de Xavier Beauvois, je n'arrête pas de me poser des questions. La première qui m'a fortement intriguée est l'unanimité de la critique sur ce film. De tout bord, l'accueil a été favorable, les éloges en abondance. Mais comment se fait-il que tout les journalistes ont pu se mettre d'accord sur cette oeuvre? Le film est-il aussi meilleur que ça? Heureusement, qu'il y a eu une timide question dans le journal Libération qui s'interroge sur cet accueil unanime. Dans le flot d'éloges, difficile d'entendre cette petite voix qui s'élève.
En regardant ce film, j'ai trouvé certaines scènes longues. Je parie que c'est pour produire un effet quelconque me dira-t-on. Aussi, j'ai trouvé que le film a resservi certains clichés qui se rependent à volonté entre l'image de l'Islam et du Christianisme.
En plus, le film sort, au moment où les autorités annoncent qu'une menace terrorisme pèse sur la France. Bien plus, des fausses alertes à la bombe ont été donnée à la Tour Eiffel.
Comment, peut-on en vouloir à un symbole touristique de la France. Curieusement, ces événements surgissent à la même période que la sortie du film.
Complot? Je ne le pense pas. Plutôt un concours des circonstances.
Que nous sert Des hommes et des dieux? Des fanatiques musulmans qui s'en prennent à des paisibles prêtres. Une explication trop simpliste. Mais, qui n'est pas loin de la vérité. Vite, par extension, cette vision s'étend à tout les musulmans. Alors que, les fanatiques sont partout. Des xénophobes, des racistes ne sont pas seulement musulmans.
Les événements d'Irak viennent encore rajouter de l'huile sur le feu. Des chrétiens pris en otages et tués par des musulmans. Ah, là ce n'est plus le concourt des circonstances. Encore une fois, l'événement se produit au moment où le film bat le record de projection en salle. La deuxième attaque des chrétiens en Irak ce 10 novembre, un peu plus d'une semaine après la première attaque, toujours dans ce pays, peut pousser à croire que les musulmans sont tous brutaux et pas tolérant. Heureusement que l'Indonésie vient contredire les fanatiques qui stigmatisent sans distinction Islam et violence.
L'un de plus grand pays musulman excelle par sa tolérance et la cohabitation entre plusieurs religions et plusieurs courant de l'Islam, sans violence et dans la tolérance.
Malgré ce cas, Des hommes et des dieux a encore des beaux jours devant lui.
Espérons que la tendance à la confusion être Islam et violence pourra s'arrêter pour ne pas prêter le flanc à l'amalgame et à la stigmatisation.

La démocratie parlémentaire est la meilleure

La démocratie du plus fort est toujours la meilleure, c'est comme ça ah ah ah...
Cet aire d'Alpha Blondy, me reviens alors que la réforme de retraite vient d'être publiée dans le journal officiel par le Président Nicolas Sarkozy.
Malgré la mobilisation sociale et syndicale contre cette réforme, les représentants du peuple sont passés outre la volonté du peuple.
En voyant comment les syndicats sont descendus dans la rue et les débats que cette réforme a suscité, le passage en force de cette réforme me laisse perplexe sur le sens de la démocratie. Je crois qu'en plus de la démocratie représentative, il faut ajouter la démocratie parlementaire. Si les élus majoritaires décident sur un projet, même impopulaire, ce sont les députés qui ont le dernier mot.
Pire encore, au lieu de tenir compte du mécontentement exprimé par la rue, sur le fond des revendications, on a assisté à une bataille des chiffres après chaque journée de mobilisation. "La mobilisation s'essouffle,..., Il n'y a pas eu beaucoup de monde par rapport à la manifestation précédente, etc."
Il est temps d'enrichir nos conceptions du pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, par le pouvoir de la majorité institutionnelle qui décide de ce qui est pour le peuple, avec ou sans leur consentement.
Oyéhhhhhh, oyehhhhhhhh.
Vive la démocratie parlementaire