jeudi 22 octobre 2009

Fin de l'effet du Prince!

Fin de la polémique sur la candidature de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad, établissement public de La Défense.

Jean Sarkozy renonce à la présidence de l'EPAD. Le fils cadet du chef de l'Etat estime que le fait d'être candidat à une élection n'est pas une erreur.
Au lieu de poursuivre dans sa voie, Jean Sarkozy a décidé de retirer sa candidature ce jeudi 22/octobre.
Il l'a fait savoir au journal de France 2. Par la même occasion, il a dénoncé la "campagne de manipulation et de désinformation" qui l'avait finalement amené à faire le "choix de la raison".

Sûr d'avoir le contrôle de sa voiture. Très à l'aise et confiant en ses capacités de jeune talent, Jean Sarkozy n'a pas résisté au déferlement de la presse et des curieux qui ont voulu savoir ce qui lui valait ce traitement exceptionnel dans la république Française. Je dis bien, République.
La voie de la raison a poussé Jean Sarkozy à faire un freinage brusque alors que son véhicule ambitieux semblait tenir la route.

Certainement que la polémique va baisser d'un cran. Et pourquoi ce retrait?
Ce serait pour faire taire les voix qui s'étaient élevées contre cette candidature très controversée, dans un Etat qui est loin de s'apparenter à une monarchie. Et les Français ne sont pas prêts à supporter ce que vivent certaines populations en Afrique.

Du moins, la tempête soulevée par cette candidature du jeune talentieux va s'affaiblir.
Si à certains égards ses détracteurs ont pu jouer sur la désinformation ou mieux la sur-information, le feuilleton Jean Sarkozy a permis à l'opposition et aux collègues de promo de se poser des questions sur les mérites de la jeunesse dans l'accomplissement de certaines responsabilités.

Le nom qu'il porte aurait aussi contribué à amplifier la polémique. De fois, porter le nom de la famille présidentielle peut faire pousser des ailes. Mais cela peut aussi être fragilisant. Même lorsqu'on dispose des compétences requises, les mauvaises langues ne verront que l'ombre du nom qu'on porte.

Et si Jean Sarkozy n'était pas un Sarkozy, sa candidature aurait-elle était possible, malgré le fait que ce membre de l'UMP n'a pas les diplômes à brandir pour postuler à ce poste?
Et s'il a les compétences requises? Difficile de le savoir.
Ses collègues de promo sont montés au créneau. Ils pourront aussi tenter leur chance et espérer des beaux jours avant d'obtenir une licence ou une maîtrise en droit.

Malgré son jeune âge, Jean Sarkozy aura au moins marqué l'actualité pendant près de trois semaines avant de se retirer.
Il a le mérite d'avoir osé et d'avoir voulu bousculer les mentalités. Dommage! Le forcing n'a pas marché.
Les soutiens au jeune candidat n'ont pas manqué. Que deviendront tout ceux qui l'avaient soutenu à coup d'arguments factuels et historiques? "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre d'années", a-t-on entendu.
Hélas, ce ne sera pas le cas pour cette occasion.
A la prochaine, peut-être.