mercredi 23 mars 2011

Marine Le Pen : Fukushima National

Les répliques du séisme Marine Le Pen continue de se faire sentir sur la scène politique française.
Après les premières secousses qui l’annonçaient présente au second tour de la prochaine présidentielle face à n’importe quel candidat de gauche ou de droite, Marine Le Pen a dégagé un autre nuage de fumée lors des dernières élections cantonales de dimanche (20 mars) passé.
De toute part, la classe politique française se rend compte du danger. Le tsunami Marine Le Pen, n'est pas encore maitrisée.
Force est de constater l’intensité de la secousse frontiste. Avec une droite défigurée, l’heure est à la recherche d’une parade pour contrecarrer l’avancée des hautes vagues de Marine Le Pen. Et les fissures d’une droite incapable de parler d’une seule voix se font jour. Barrer la route au FN. Oui. Mais, comment ? Les ténors Zarkozystes ne sont pas unanimes. Certains ne voudraient pas faire appel au vote pour le Parti Socialiste. L’un des arguments évoqués, les critiques acerbes du PS contre Nicolas Sarkozy. Le premier ministre, qui veut faire patte blanche, ne s’est pas caché derrière la langue de bois en appelant clairement au vote PS au lieu d’un vote blanc ! Pas facile de mobiliser les forces face à l’événement Front National, comme la centrale japonaise Fukushima ! Le PS que la fille de Jean-Marie Le Pen place dans le même sac que la droite se débat pour lutter contre la montée de ce parti. Selon les responsables socialistes, le FN ne représente pas les valeurs de la République. Pas si évident, vu la nouvelle vague des candidats Frontistes aux cantonales.
Le relooking de la politique de Marine Le Pen la pousse à se la jouer modeste face à sa percée( pour ne pas dire succès remporté) pendant les cantonales, avec un œil gardé au rétroviseur des derniers sondages. « Le succès n’est pas de Marine Le Pen, mais, du Front Nationale », une poussée qu’elle ne veut pas s’approprier. Une chose est sûre, son parti est devenu on ne peut plus séduisant, malgré les cris de certains détracteurs. « Le FN est resté le même malgré l’aspect séduisant de Marine Le Pen. Elle reprend les mêmes discours que son Père, mais, avec moins de virulences », argumentent les non-FN. Dans ce débat, rien ne porte sur les questions essentielles, du genre opposition projet contre projet. C’est plutôt un débat qui se réduit sur la personne de Marine Le Pen. Dommage. Parce que si les têtes des candidats FN plaisent aux électeurs, qui blâmera-t-on dans ce cas ?
Parmi ces candidats, la virulence du langage a laissé place à la séduction et au discours polissé. Alors, on peut se poser la question de savoir où se trouve le problème à vouloir la chute du Front National et de leur leader nouvelle génération. D’autres répliques sismiques Front national sont-ils à craindre? Dimanche, les urnes vont encore parler. Croisons les doigts pour qu’il n’y ait pas d’autres nuages toxiques du FN, dans le ciel Français.