dimanche 26 décembre 2010

Election ivoirienne: Les vieux démons refont surface

La tension ne cesse de monter et les violences qui vont avec. Le risque de voir la Côte d'Ivoire est plus proche. Loin de nous les discours de façade et conciliant des deux candidats.
Aujourd'hui que le pouvoir est en jeu, tous y vont au forceps. Et bien entendu avec son lot de manipulation.
Oh là, en plus des manipulations qui sont restés dans l'histoire, comme celle des américains pour justifier la guerre en Irak, celle de la Côte d'Ivoire est en passe d'entrer dans l'histoire.
A coup de reportages en direct, des portraits, la presse y joue un jeu pour le moins partisan. Les deux parties s'estiment investies du pouvoir légal. L'un reconnu par la communauté internationale, et l'autre par le conseil constitutionnel ivoirien.
Mais, personne ne se pose la question de savoir, en cas de désaccord auprès de quelle institution Ivoirienne doit-on se référer? Est-ce la communauté internationale qui doit trancher ou les ivoiriens chercher des voies et moyens pour se réconcilier?
La manipulation de l'information et les soutiens des deux camps ne font qu'attiser le feux. Tous du moins, pour la plupart passent à côté de la vraie question, celle de savoir, en cas de différent électoral auprès de quel organe ivoirien doit-on encore une fois se référer et qui peut trancher?
Et là, les démons ethnique, politique et socio-culturel vont refaire surface.
Même certains pays de droit de l'homme prennent partie pas pour calmer le jeu, mais pour renforcer l'éclatement. Et quand la situation devient tendue, ils prennent des dispositions pour la sécurité de leurs ressortissants en laissant les Ivoiriens sur place s'être déchirer.
Encore une fois, la manipulation et la soif du pouvoir auront fait couler le sang des Ivoiriens qui, au prix de leurs vies, attendent l’avènement d'un Etat de droit et de la vraie démocratie.

samedi 18 décembre 2010

L'Inter Milan bat TP Mazembe à la coupe du Monde des clubs

Sans surprise, l'Inter Milan remporte la coupe du Monde des Clubs de la Fifa ce samedi 18 décembre à Abu Dhabi face aux Tout-Puissant Mazembe.
Pour leur première accession à ce niveau de la compétition mondiale, les Congolais du TP Mazembe, n'auront pas été aussi puissant. Ils se sont inclinés sur un score de 3-0, se contentant ainsi de la seconde place. Une prestation à la hauteur de leur budget. Face aux Italiens, il aurait fallu un peu plus au club Congolais pour produire un miracle. Dommage, l'eau ne s'est pas transformé en vin, malgré la bonne volonté. La machine italienne a produit un beau foot-ball. Rapide, précis et profitant des petits espaces.
Malgré le soutien de toute la nation congolaise et du continent, TP Mazembe a fait une sortie honorable à ce stade de la compétition. Le Katanga, province d'origine du club, s'est mobilisé, rêvé de voir son équipe emporter la coupe. Il faudra attendre encore, parce que cette fois n'aura pas été la bonne.
A voir la composition des deux équipes, il y avait fort à parier sur la victoire des Italiens. N'empêche que les congolais auront cru au départ à la victoire de leur club.
Cette première pour le Tout Puissant Mazembe aura certainement servi aux joueurs de se familiariser avec la haute compétition. Mais, aussi redonné considération et confiance aux joueurs Africains.
Bon retour au pays. Et bel avenir au TP Mazembe.

jeudi 16 décembre 2010

Vital Kamerhe passe aux aveux

Près de 48 après son départ du PPRD, l'ancien secrétaire général du parti de la majorité surprend. Il avoue avoir menti en 2006. Bonne révélation. Si cette confession est sincère, pourquoi avoir attendu pendant tout ce temps et avoir menti de bonne foi une grande partie de la population qui a cru en ses propos en son temps? Et maintenant qu'est ce qui prouve qu'il n'est pas encore dans un autre numéro de comique. Disons, qu'est ce qui ne prouve pas qu'il incarne une fois de plus un autre rôle?
En déplacement dans le chef de la province du Nord Kivu, le leader de l'UNC (Union pour la Nation Congolaise), parti qu'il a créé, a été empêché de faire son meeting.
C'est nouveau ça. Toujours la bienvenue dans cette province où il a battu campagne pour l'actuel, aujourd'hui, le temps a changé. Premier meeting annulé, cortège empêché d'avancé, jets de pierres sur sa voiture, c'est à une scène peu démocratique à laquelle Vital Kamerhe a assisté.
Son désaveu avec son ancien parti ne se limite pas seulement à son départ. Lors de son déplacement le 15 décembre à l'Est, il voulait annoncer à ses partisans s'être trompé sur le projet social du PPRD.Et depuis son départ du PPRD, il fustige l'insécurité et les assassinats ciblés en RDC.
Et pourquoi le fait-l seulement maintenant qu'il a quitté le navire?
Si la démocratie c'est la tolérance, il faut pas oublier la ferveur de certains partisans. Des partisans qui n'ont pas hésité de qualifié l'ancien rassembleur, de traître. Un traître qui aura contribué a renforcer l'image de son ancien parti à l'Est.
Une chose est sûre, le départ de Vital Kamerhe du PPRD est pilule est difficile à faire avaler, même si dans le camp adverse l'heure est à l'optimisme et à la minimisation.
Si cet originaire du Sud Kivu, était adulé dans sa province, l'heure est à la vraie politique et au combat. Tombé en disgrâce aux yeux de ses anciens alliés, il devra se battre pour se frayer une place. En tout cas, ça commence bien pour Vital Kamerhe.
Tente ta chanceeeeeeeeee!

mardi 14 décembre 2010

Tout Puissant Mazembe en finale du Mondial des clubs

Ce n'est pas un rêve. Une réalité. Le TP Mazembe, bat les Brésiliens de l'Inter de Porto Alegre en demi finale des clubs champions de la Fifa à Abou Dhabi. Et c'est pour la première fois qu'un club africain atteint le niveau de finale dans cette compétition.
Les Brésiliens n'en reviennent.
53e minute, Kabangu contrôle magistralement le ballon, frappe. Le gardien de l'Inter de Porto Alegre est battu. Un zéro.
Les brésiliens espèrent réduire le score.
Près d'une demi heure plus tard, l'écart se creuse. A la 85e minute, Kaluyituka Djoko fait un débordement à gauche, repique vers le grand rectangle, arme et frappe au ras du sol. La balle finit sa course au fond du filet.
Mais, je ne rêve pas non plus. En suivant les informations, j'entends le nom d'un club congolais qualifié pour la finale du Mondial des clubs. Je prête l'oreille. Mazambe! Je ne me perds. Les images me rassurent, je les reconnais, leurs maillots n'a pas changé même si on a écorché le nom du club. Le résultat est vrai.
Bravo, les congolais. Comme quoi, il y a du talent. Et avec le sérieux, ils peuvent remporter cette fameuse coupe.
On peut encore rêver? Mais pourquoi parler de rêve?
Ils ont la balle aux pieds, et sont en finale.
Donc, ils conservent toutes leurs chances de ramener la coupe en RD Congo.
Allez-y les gars.

Vital Kamerhe et PPRD: Divorce consommé

Après la pluie et le beau temps, l'heure est à la rupture au PPRD.
Ce mardi, 14 décembre, Vital Kamerhe, l'un des pionniers de ce parti politique, officialise son départ du parti de la majorité présidentielle. Alors que ce dernier est parmi ceux qui ont milité corps et âme pour cette formation politique. Eh bien, le mariage n'aura été que de courte durée. Mais pourquoi avoir pris cette décision en ce moment? Nul n'ignore que depuis un temps, le député de Bukavu, province du Sud Kivu, massivement élu, n'était plus la bienvenue au PPRD.
Faut-il voir dans cette décision une préparation de Vital Kamerhe à la prochaine présidentielle?
Pour un observateur averti, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. D'autant plus que, l'ombre de cet acteur politique commençait à déplaire à ses anciens alliés politique.
C'est souvent après avoir quitté le navire que les langues se délient pour dénoncer certaines écarts de ses anciens amis. Kamerhe n'a pas échappé à la règle.
Il motive sa décision par le souci de l'épanouissement de la société congolaise et de son développement.
Certainement qu'il vient de se rendre compte que cet objectif pour lesquels les élus devaient travailler est loin de leur préoccupation.
Mais comment croire en la sincérité des telles déclarations, si on connait les calculs politiques qui animent certains hommes politiques Africains et Congolais? Espérons que ses propos ne sont pas motivés par opportunisme politique et ne sont pas démagogiques.
Une chose est sûre, cet départ doit avoir secoué le navire de son ancien parti qui s'y attendait dans une certaine mesure.
Ce qu'on ignore, c'est comment cet ancien de la maison "présidentielle" va s'y prendre face à la machine politique du PPRD qu'il a défendu de toutes ses formes.
A voir de près, ce départ à de quoi inquiéter ses anciens compagnons qui connaissent la force de frappe de celui qui a été Président de l'Assemblée nationale et Secrétaire général de son parti.
Si cet acte politique peut donner une lueur d'espoir à la population, et être fondé sur un projet politique crédible, il est la bienvenue. Mais, si encore pour ajouter un parti politique à la pléthore des partis "alimentaires " que compte la RDC, cela ne vaut pas la peine.

lundi 22 novembre 2010

Invité pour crime de guerre et crime contre l'humanité

Après plusieurs reports, enfin débute ce lundi 22 novembre à la Cour Pénale Internationale le procès de Jean-Pierre Bemba Gomba, l'un des anciens vice-président de la RD Congo. Selon le procureur de cette cour, le Président du Mouvement de libération du congo est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Crimes commis par ses militaires en Centre Afrique en 2002 et 2003.
A la tête d'une rébellion opposée au pouvoir de Laurent Désiré Kabila, Jean-Pierre Bemba avait envoyé quelques mille cinq-cents hommes pour soutenir le Président Ange Félix Patasse qui faisait face à une rébellion conduite par François Bozizé.
D'après le procureur, les hommes du Président du MLC avaient commis pillages, viols et meurtres. Il précise que Jean-Pierre Bemba est poursuivi parce qu'il n'avait pas contrôlé ses hommes, auteurs de ce qu'il qualifie de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. C'est une première pour cette institution de justice internationale qui a souvent jugé les auteurs des crimes qui les ont commis. Alors que pour Bemba, ses hommes sont allés commettre ces crimes dans un pays étranger et pas sous son commandement direct.
Face à ces accusations, l'ancien vice-président qui est apparu serein au procès a plaidé non coupable.
Mais, ce cas d'exception devrait donner la sueur froide aux autres chefs de guerre qui passent encore des jours paisibles. Non seulement qu'ils pourront être poursuivis des crimes qu'ils auraient eux-mêmes commis, ils pourront aussi être poursuivis des crimes commis par leurs troupes.
Ceux qui de loin ou de près ont contribué à verser le sang en RDC ont désormais du souci à se faire. Etre invité sous l'autorité d'un autre est passible de poursuite. L'issue de ce procès permettra à ceux qui doute de l'impartialité de la CPI de forger une meilleure opinion des pratiques de cette institution de justice internationale.
Les partis du Président du MLC, espèrent quant à eux, voir leur leader blanchit et reprendre ses activités politiques à quelques mois de l'organisation de la seconde présidentielle congolaise.

mercredi 10 novembre 2010

Les beaux jours des hommes et des dieux

Depuis la sortie du film Des Hommes et des dieux de Xavier Beauvois, je n'arrête pas de me poser des questions. La première qui m'a fortement intriguée est l'unanimité de la critique sur ce film. De tout bord, l'accueil a été favorable, les éloges en abondance. Mais comment se fait-il que tout les journalistes ont pu se mettre d'accord sur cette oeuvre? Le film est-il aussi meilleur que ça? Heureusement, qu'il y a eu une timide question dans le journal Libération qui s'interroge sur cet accueil unanime. Dans le flot d'éloges, difficile d'entendre cette petite voix qui s'élève.
En regardant ce film, j'ai trouvé certaines scènes longues. Je parie que c'est pour produire un effet quelconque me dira-t-on. Aussi, j'ai trouvé que le film a resservi certains clichés qui se rependent à volonté entre l'image de l'Islam et du Christianisme.
En plus, le film sort, au moment où les autorités annoncent qu'une menace terrorisme pèse sur la France. Bien plus, des fausses alertes à la bombe ont été donnée à la Tour Eiffel.
Comment, peut-on en vouloir à un symbole touristique de la France. Curieusement, ces événements surgissent à la même période que la sortie du film.
Complot? Je ne le pense pas. Plutôt un concours des circonstances.
Que nous sert Des hommes et des dieux? Des fanatiques musulmans qui s'en prennent à des paisibles prêtres. Une explication trop simpliste. Mais, qui n'est pas loin de la vérité. Vite, par extension, cette vision s'étend à tout les musulmans. Alors que, les fanatiques sont partout. Des xénophobes, des racistes ne sont pas seulement musulmans.
Les événements d'Irak viennent encore rajouter de l'huile sur le feu. Des chrétiens pris en otages et tués par des musulmans. Ah, là ce n'est plus le concourt des circonstances. Encore une fois, l'événement se produit au moment où le film bat le record de projection en salle. La deuxième attaque des chrétiens en Irak ce 10 novembre, un peu plus d'une semaine après la première attaque, toujours dans ce pays, peut pousser à croire que les musulmans sont tous brutaux et pas tolérant. Heureusement que l'Indonésie vient contredire les fanatiques qui stigmatisent sans distinction Islam et violence.
L'un de plus grand pays musulman excelle par sa tolérance et la cohabitation entre plusieurs religions et plusieurs courant de l'Islam, sans violence et dans la tolérance.
Malgré ce cas, Des hommes et des dieux a encore des beaux jours devant lui.
Espérons que la tendance à la confusion être Islam et violence pourra s'arrêter pour ne pas prêter le flanc à l'amalgame et à la stigmatisation.

La démocratie parlémentaire est la meilleure

La démocratie du plus fort est toujours la meilleure, c'est comme ça ah ah ah...
Cet aire d'Alpha Blondy, me reviens alors que la réforme de retraite vient d'être publiée dans le journal officiel par le Président Nicolas Sarkozy.
Malgré la mobilisation sociale et syndicale contre cette réforme, les représentants du peuple sont passés outre la volonté du peuple.
En voyant comment les syndicats sont descendus dans la rue et les débats que cette réforme a suscité, le passage en force de cette réforme me laisse perplexe sur le sens de la démocratie. Je crois qu'en plus de la démocratie représentative, il faut ajouter la démocratie parlementaire. Si les élus majoritaires décident sur un projet, même impopulaire, ce sont les députés qui ont le dernier mot.
Pire encore, au lieu de tenir compte du mécontentement exprimé par la rue, sur le fond des revendications, on a assisté à une bataille des chiffres après chaque journée de mobilisation. "La mobilisation s'essouffle,..., Il n'y a pas eu beaucoup de monde par rapport à la manifestation précédente, etc."
Il est temps d'enrichir nos conceptions du pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, par le pouvoir de la majorité institutionnelle qui décide de ce qui est pour le peuple, avec ou sans leur consentement.
Oyéhhhhhh, oyehhhhhhhh.
Vive la démocratie parlementaire

lundi 6 septembre 2010

Vive la rentrée Scolaire 2010

Dans quelques heures, les élèves de toutes les écoles de la RD Congo vont reprendre le chemin de l'école. Les anciens auront le plaisir de retrouver leurs collègues de classe et les nouveaux auront l'angoisse de découvrir le nouveau cadre leur formation.
Les enseignants aussi ont leurs soucis. Déjà, avant cette rentrée, ils avaient donné le ton. En prime réclamation d'une part de la paie de leurs salaires. Le ministre de l'éducation confirme que la paie du mois d'août a déjà commencé dans certaines écoles. De quoi apaiser les esprits qui voyaient une grève éventuelle poindre à l'horizon. Et d'autres part, les enseignants réclament la majoration de leurs salaires.
Malgré les revendications, cette dernière condition aura un long chemin à parcourir. Les accords de Mbudi n'auront pas suffit à convaincre le gouvernement de majorer le barème salariale des enseignants. Par moment, on n'en parle plus. Alors que, les représentants du peuple, n'ont pas attendu pour augmenter leurs salaires.
Espérons que, cette fois, la voix de ceux qui forment l'élite congolaise sera entendue et ses revendications prises en compte.

vendredi 2 juillet 2010

Bonne fête du Cinquantenaire à la prison Camp Molayi

Ces derniers jours, les souhaits de la bonne d’indépendance pleuvent. Bonne fête par-ci, bonne fête par là. Au téléphone et par mail, bonne fête d’indépendance. A la prison du Camp Molayi, dans la province du Bas-Congo, les détenus se sont évadés, faute de grâce présidentielle. Ils ont pris leur courage à deux mains pour s’offrir leur Indépendance. Ils auront attendu le 30 juin pour célébrer en leur manière le cinquantenaire de l’indépendance congolaise. Leur nombre n’est pas connu des autorités pénitentiaires, ni des autorités locales. Ils seraient plusieurs centaines à avoir recouvré la liberté.
La prison d’une capacité de cent cinquante places comptait plus de quatre cents détenus. Plusieurs prisons congolaises sont surpeuplées. Les causes sont multiples. La plus fréquente est la longueur des procès.
A la prison du camp Molayi, les prisonniers n’ont pas voulu manquer la fête de l’Indépendance. Sortis en force, ils ont au moins eu droit aux feux d’artifices tirés par les policiers commis à leur garde.
La tâche ne sera pas facile pour remettre ces évadés dans l’enclos de la prison. Certains prisonniers, et les plus dangereux parfois, ne retrouveront plus la prison jusqu’à leur cinquantenaire.

I have a dream : Souvenirs du Cinquantenaire de l’indépendance en RDC

Oh là!
Je fais un rêve ou j'ai fait un rêve? Soit, bref. C'est un rêve dans tout les cas. Je rêve de voir un jour les monuments des héros nationaux. Pas des zéros! Mais, de quoi je parle. Je me mêle les pinceaux. Au fait, je rêve du cinquantenaire.

Ce 30 juin 2010, la République Démocratique du Congo aura vécu son Cinquantenaire d’indépendance. Le sujet est sur toutes les lèvres. Dans les médias, les invités se relaient sans cesse. Chacun y va de son souvenir, commentaire et l’âge qu’il avait en ce moment. En musique ? La version originale de la chanson emblématique Indépendance Tshia Tshia, rivalise avec les versions revues par la jeunesse.

Que des bons moments se souvient-on. La presse n’est pas en reste. Plusieurs journaux locaux en ont fait leur « Une ». Cinquante ans, ça se fête. Dans plusieurs villes de la RDC, des défilés sont organisés en commençant par Kinshasa. Si certaines personnes n’ont pas voulu défiler pour exprimer leur mécontentement de voir l’organisation mettre autant de moyens dans cette fête, d’autres sont allées au défilé pieds nus. Mécontentement d’un autre genre.

Un peu partout, les rues sont recouvertes du drapeau national. Les villes brillent de mille feux. Et les feux d’artifices ? Dans une ville de l’Est du pays, leurs détonations ont créé un mouvement de panique. Les habitants qui ne savent pas faire la différence entre les coups de canons et ceux des feux d’artifices ont cru que les armes reprenaient droit de cité.

Somme toute, le Cinquantenaire de l’indépendance aura vécu avec les propos du Président de la République qui semble marquer les nouvelles bases. Il a appelé à une révolution morale. Espérons qu’il sera entendu après la campagne de tolérance zéro dans l’administration de l’Etat qui a produit ses fruits. Les déviants à la morale ont la promesse d’être punis.

Est-ce que ce Cinquantenaire aura apporté le vent du passage de la parole à l’acte en RDC ? Les prochains jours nous permettrons d’y voir plus clair si nous ne versons pas dans l’oubli.

Les droits de l’homme encore en deuil

Encore un assassinat ! C’est le deuxième activiste des droits de l’homme assassiné en ce mois de juin en République démocratique du Congo. La veille du 30 juin, jour où la RDC célébrait son cinquantenaire d’indépendance, Muhindo Salvator, activiste des droits de l’homme de l’ONG Bon samaritain a été assassiné à l’Est du pays, dans le territoire de Beni nous informe le site de Radio Okapi. Pendant ce temps, la célébration du cinquantenaire se fait tambour battant.
Règlement de compte ou fait isolé ? Il est tôt pour le dire. Au vu des circonstances rapportées sur le site de la radio onusienne, l’activiste des droits de l’homme était connu de ses assassins, des hommes armés et en tenue militaire.
Cet assassinat donne du grain à moudre aux détracteurs qui ne trouvent pas de raison d’être de la célébration du cinquantenaire. Alors que l’insécurité n’est pas résorbée. Parmi eux, certains activistes des droits de l’homme qui ont encore frais en mémoire l’assassinat le 2 juin de Floribert Chebeya, directeur exécutif de l’ONG La Voix des sans voix. Il y a risque que, la vague festive du cinquantenaire emporte au passage le deuil des activistes des droits de l’homme.
Ce deuxième assassinat en un mois serait-il une mise en garde adressée aux activistes des droits de l’homme congolais ? Rien n’est avéré. Ou bien ce serait encore une fois « un cas isolé » ? Une chose est sûre, l’assassinat d’un humain suscite toujours un sentiment de peur et d’incapacité. Surtout si rien n’est fait pour mettre la main sur les auteurs du crime et si justice n’est pas faite.
Mais, dans ce cas, seul peut subsister la devise nationale, Paix, Justice et Travail.

mercredi 30 juin 2010

A chacun sa sauce cinquantenaire congolaise.

Cinquante ans après l'accession du pays à la souveraineté, la compréhension de la fête d'indépendance de la RDCongo n'est pas la même partout. La fête du cinquantenaire ressemble à un rendez-vous à ne pas manquer, une opportunité à saisir pour se faire remarquer tant pour les politiques que pour les hommes d’affaires. Dans la classe politique congolaise, chacun y va avec sa petite idée. Pour les partis politiques, c’est le moment de faire le bilan de la gestion de la chose publique et de l’appareil de l’état. Et pour d’autres, ils s’adonnent à cœur joie à vouloir faire le bilan des cinq chantiers de l’actuel gouvernement.
Après un lent démarrage, certains travaux sont achevés juste à temps. Pour les détracteurs des cinq chantiers, le Boulevard du 30 juin est remis à neuf. Les signalisations au sol sont à nouveau visibles. Attention aux chauffards de Kinshasa, qui pour la plupart ne maîtrisent pas le code de la route. Les nids de poule ont disparu comme sous le coup d’une baguette magique. Au grand soulagement des conducteurs qui s’étaient habitués aux déviations dans les ruelles de Kinshasa, la capitale. Certains rond points de la ville font peau neuve. Guirlandes et autres illuminations y sont installées.
A la place Kimpwanza, trône le monument du président Joseph Kasa Vubu, premier président du Congo. Monument inauguré ce mardi 29 juin par le président actuel, Joseph Kabila. Même le jardin botanique longtemps à l’abandon a rouvert ses portes avec des nouvelles dotations. Dans la province du Katanga, les « poulets du cinquantenaire », élevés à la ferme du Domaine agro-industriel et pastoral national (DAIPN). Opération lancée par le ministre provincial de l’Agriculture et Elevage. Comme quoi, le cinquantenaire s’adapte à tout.
L’opposition politique qui s’était effacée pendant un temps reprend du poil de la bête. Pour certains, la fête du cinquantenaire n’a pas sa raison d’être vue la situation socio-politique du pays. Les fonctionnaires aussi veulent se faire entendre pour ne pas rater le train du cinquantenaire. Menace à l’appui, si leurs revendications salariales ne sont pas prises en compte.
Les défenseurs des droits de l’homme garde encore le goût amer de l’assassinat de Floribert Shebeya, président de l’association la Voix des sans voix, l’un des leurs. Ils veulent plus de justice et le respect des droits de l’homme. Chacun veut tirer profit de la fête de l’indépendance comme s’il voulait s’affranchir. Non plus sous le joug colonial, plutôt relever le front, longtemps courbé sous le poids de la précarité du niveau social. Je ne me risque pas à l’énumération. La liste est longue.
Une chose est sûre, à chacun sa sauce cinquantenaire congolaise.

mardi 29 juin 2010

Indépendance Tshitshia

Le cinquantenaire des indépendances Congolaise, Kinshasa ville blanchit

Le vent de fête parcoure plusieurs villes de la République démocratique du Congo. Ce 30 juin 2010, la RDC, ex-Congo Belge célèbre ses cinquante d’accession à l’indépendance. De quoi être fier après un demi-siècle d’existence comme étant souverain. Le roi des Belges et la reine sont depuis ce lundi à Kinshasa pour commémorer cette fête. Les présidents d’autres pays africains sont aussi attendus.
A Kinshasa, c’est la course à la montre pour la finition des travaux pour embellir la ville. Les rues sont nettoyées. Dans certaines communes, les responsables ont mis les petits plats dans les grands pour que leurs quartiers offrent une belle image avec des personnes contentes et des enfants qui rient dans les rues. Il ne faut pas penser que c’est partout pareil. Les travaux d’assainissement se font sur les seules les grandes artères qui sont visibles aux yeux du grand nombre. Voilà, la tenue de parade qui se prépare pour offrir au monde et aux hôtes de la RDC, l’image d’un pays qui brille de toute flamme. Ce qui ressemble à un tombeau blanchit.
Peut s’en faut pour se rendre compte que cinquante ans après, ce pays reste encore un état adolescent, dans lequel la démocratie affichée n’est pas une valeur assumée. Je ne dirais pas en végétation !
Ce cinquantenaire arrive alors que plane encore dans les esprits l’assassinat de Floribert Chebeya, l’activiste des droits de l’homme de l’ong la voix des sans voix. En plus des six millions de morts que compte ce pays depuis les nombreuses guerres de libération et rébellion qui secouent la RDC. Ce cinquantenaire pourrait aussi être une journée de deuil national.
Pour l’instant, tout s’arrête, place donc à la fête. Sur les chaînes de radio on entend la chanson qui a marqué ce jour, « Independance Tshatsha ». Que reste-t-il de ce jour qui a vu naître les espoirs d’un peuple opprimé qui aspirait à prendre son destin en main ? Pas grand-chose.
La célébration du cinquantenaire de l’indépendance aura mobilisé des millions de dollars, alors que plusieurs fonctionnaires de l’état enchaînent des mois de salaires impayés. Cela n’y change rien. C’est la fête d’abord le reste, on verra plus tard. Que dire de ce pays, cinquante ans après, n’a pas réussi à prendre son envol démocratique ? Corruption, impunité et violation des droits de l’homme sont monnaies courantes.
Somme toutes, la ville de Kinshasa, retrouve du moins sa relative beauté d’antan. Kin-la-poubelle, pourra « redevenir » en l’espace d’un moment, Kinshasa-la-belle. Comme quoi, l’un des chantiers de la république, « les routes » est en marche. Fallait-il attendre l’approche du 30 juin pour avancer dans les travaux ?
A chacun sa réponse.
Du moins, la RDC est un pays où lors d’une fête, il y a des habitudes qui ne font pas défaut. Pendant une fête, dans la tradition congolaise, l’on oublie un peu ses soucis, surtout pour ne pas faire grise mine face aux invités. Même dans les familles, les enfants peuvent supporter la faim, pourvu que les visiteurs puissent rentrer avec une bonne impression. Alors qu’après le passage de la ferveur festive, le quotidien va reprendre droit de cité. Le quotidien, c’est la difficulté des transports, les rues insalubres, les enseignants et autres fonctionnaires impayés ainsi qu’un tissu social délabré. Mais non, Vivons l’indépendance. A l’unissons, Independance Tshia tshia tozui ehh !

dimanche 6 juin 2010

Qui a tué Floribert

Depuis la mort de l'activiste de droit de l'homme congolais Floribert Shebeya le 02 juin 2010, je me pose des questions. Son corps retrouvé mort témoigne d'un assassinat sans scrupule.
Alors que certains pays excellent dans la promotion des droits de l'homme, d'autres, très démocratique, s'illustrent à faire taire les défenseurs des droits humains. Où en est l'enquête? Qu'en dit la communauté européenne? Pressions et hommages se succèdent.
Est-ce pour autant que nous connaîtrons un jour la vérité sur cet assassinat?
Seul l'espoir peut pousser à l'optimisme.
Au fond, il n'y aura pas grand chose.
A l'approche des fêtes de l'indépendance, cette mort risque d'entrer vite aux oubliettes.
Floribert que ton âme repose en paix.