samedi 11 avril 2009

Course au pouvoir!

La course au pouvoir me fait penser à une chanson d'un artiste congolais, Luambo Franco.
Une réalité qui date depuis la nuit de temps. Aujourd'hui encore, le parlement de la République Démocratique du Congo passe des moments troubles. Le renouvellement du bureau attise les rivalités et les appétits. D'une part, l'AMP et de l'autre l'UN.
La roue tourne, à la tête de l'Assemblée Nationale l'histoire se répète dans cette structure censée symboliser la stabilité des institutions issue des élections démocratiques. On pourrait même se demander le sens que revêt ce mot démocratie.

En son temps, Olivier Kamitatu avait été contraint à abandonner son fauteuil. Son malheur? Avoir été accusé d'accointances avec le camp adverse de l'époque. Comme si en politique, il était impossible d'apprécier les bonnes idées qui viendraient du camp opposé. Le mouvement pour le départ de Olivier Kamitatu est parti de l'opposition, de sa famille politique.
Il sera remplacé par Thomas Luhaka.

L'heure de Vital Kamehere est arrivé de laisser son fauteuil. Est-ce encore une fois la logique des composantes qui gouverne. Comme une tradition, la logique doit être respectée.
Où allons nous? Où va ce pays, après le pas des élections que l'on brandi comme preuve d'une avancée démocratique? Et à quoi aurait servi les élections?
La terre tourne et la course au pouvoir se poursuit.
Au nom de la logique des composantes, la démocratie est sacrifiée sur l'autel des grégaires politiques au grand bonheur de ceux qui tirent les ficelles.

L'élection du nouveau bureau pointe à l'horizon. A partir de ce samedi 11 avril 2009, des dizaines de prétendants au remplacement des membres du Bureau de l’Assemblée nationale, alors présidé par Vital Kamerhe, vont se manifester. La cérémonie de dépôt des candidatures durera trois jours. Juridiquement, tous les députés ont le droit de concourir. Mais, seuls les plus hardis exprimeront leurs ambitions, affirme le journal le Potentiel. Il y a fort à parier que l'opposition ne va pas se ruer vers le siège présidentiel de l'Assemblée. Est-ce au nom du pouvoir ou du bien être de la population que ces changements sont effectués?

Sans revenir sur les circonstances de la démission de l'actuel bureau de l'Assemblée Nationale, on peut se demander, qui prendra cette fois le destin de la nation et du peuple congolais?

Qui, de la Majorité ou de l’Opposition, se sent le vent en poupe pour s’assurer du soutien des collègues au scrutin ? Encore une fois, la logique des composantes et entités continue de régner. Et le dindon de la farce observe. Un jour, il prendra conscience de ses capacités pour se lever contre la course effrénée au pouvoir.

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