jeudi 9 avril 2009

Viols et meurtres à gogo

Ils s’enivrent de sang, ils sont devenus maniaques de violences sexuelles. Les hommes en arme poursuivent leur chemin à l’Est de la République Démocratique du Congo. Depuis fin janvier dernier, le rapport de l’ONG internationale Human Rights Watch publié ce jeudi 9 avril 2009 dénonce le meurtre de 180 civils et le viol de 90 femmes commis par l’armée congolaise et les rebelles Hutus rwandais.

On dirait une belle moisson. Un peu de calcul, en moyenne par mois le nombre de personnes tuées est de 60 et celle des femmes violées avoisine les 30. Selon le communiqué, les rebelles Hutus rwandais ont délibérément pris pour cible des civils, les utilisant comme boucliers humains, et accusant certains d’entre eux de les avoir trahis lors de l’opération conjointe menée récemment contre les FDLR par les armées de la RDC et du Rwanda.

Au lieu de s’en prendre à ceux qui les avaient traqué, ces hommes forts en fuite pendant un temps s’en prennent aux faibles, la population. Une population doublement victime. Pendant les opérations conjointes, la population était en difficulté, après, elle paie le prix des décisions prises sans sa consultation préalable.

Selon l’ONG internationale HRW, les FDLR ont attaqué et incendié ces dernières semaines des dizaines de villages dans les territoires de Masisi et Lubero dans la province du Nord-Kivu et de Kalehe dans le Sud-Kivu. Peut-être que pour ces combattants, la terre avait besoin d’être brulée avant la reprise de l’agriculture.
Par ailleurs, des soldats congolais ont violé au mois de mars au moins 21 femmes et filles au Sud de Masisi et au Nord de Kalehe, poursuit le communiqué.

Plusieurs victimes ont subi des viols collectifs d’une grande brutalité. Dans le viol la douceur n'existe pas. Au fait, comment sont-ils parvenus au viol ?
Certainement qu’ils étaient à la recherche d’insurgés. Alors ils se sont trompés de destination. De fois, c'est comme un passe-temps. En plus d’être une arme de guerre et d’humiliation, le viol serait en mutation pour devenir un sport collectivement pratiqué par les hommes en arme? Humiliant! Viol collectif ? Je m’imagine ces femmes et ces filles indistinctement passées à l’abattoir. Elles resteront marquées à jamais dans leur profonde intimité.

Le sang de ces congolais qui coule a-t-il un prix? A-t-il une valeur ? Peut-être.
Pendant que certains congolais sont tués sur leurs terres, ceux qui ont une parcelle d'autorité se complaisent dans les paroles et des discussions sans fin au sein de s institutions. Si les discours pouvaient être remplacés par les actions, la population verrait sa peine allégée.
Et au parlement, que font les élus du peuple ? Certains se partagent des postes, d’autres assurent leurs arrières et pensent à l'après Assemblée Nationale. Après avoir chanté pour leur élection, alors dansons maintenant pour être heureux.
Heureux le peuple qui boit et danse.

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