vendredi 2 juillet 2010

Les droits de l’homme encore en deuil

Encore un assassinat ! C’est le deuxième activiste des droits de l’homme assassiné en ce mois de juin en République démocratique du Congo. La veille du 30 juin, jour où la RDC célébrait son cinquantenaire d’indépendance, Muhindo Salvator, activiste des droits de l’homme de l’ONG Bon samaritain a été assassiné à l’Est du pays, dans le territoire de Beni nous informe le site de Radio Okapi. Pendant ce temps, la célébration du cinquantenaire se fait tambour battant.
Règlement de compte ou fait isolé ? Il est tôt pour le dire. Au vu des circonstances rapportées sur le site de la radio onusienne, l’activiste des droits de l’homme était connu de ses assassins, des hommes armés et en tenue militaire.
Cet assassinat donne du grain à moudre aux détracteurs qui ne trouvent pas de raison d’être de la célébration du cinquantenaire. Alors que l’insécurité n’est pas résorbée. Parmi eux, certains activistes des droits de l’homme qui ont encore frais en mémoire l’assassinat le 2 juin de Floribert Chebeya, directeur exécutif de l’ONG La Voix des sans voix. Il y a risque que, la vague festive du cinquantenaire emporte au passage le deuil des activistes des droits de l’homme.
Ce deuxième assassinat en un mois serait-il une mise en garde adressée aux activistes des droits de l’homme congolais ? Rien n’est avéré. Ou bien ce serait encore une fois « un cas isolé » ? Une chose est sûre, l’assassinat d’un humain suscite toujours un sentiment de peur et d’incapacité. Surtout si rien n’est fait pour mettre la main sur les auteurs du crime et si justice n’est pas faite.
Mais, dans ce cas, seul peut subsister la devise nationale, Paix, Justice et Travail.

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